Life without definitions CarolE. Cleland Synthese volume 185, pages 125–144 (2012)

https://link.springer.com/article/10.1007/s11229-011-9879-7

Résumé

La question 'qu'est-ce que la vie?' a longtemps été une source de débats philosophiques et a pris ces dernières années une importance scientifique croissante. L'approche la plus populaire parmi les philosophes et les scientifiques pour répondre à cette question est de fournir une « définition » de la vie. Dans cet article, j'explore une variété d'approches définitionnelles différentes, à la fois traditionnelles et non traditionnelles, qui ont été utilisées pour « définir » la vie. Je soutiens que tous sont profondément imparfaits. Je soutiens qu'une compréhension scientifiquement convaincante de la nature de la vie présuppose une théorie scientifique empiriquement adéquate (par opposition à une définition) de la vie ; comme je le soutiens, les théories scientifiques ne sont pas le genre de choses qui peuvent être encapsulées dans des définitions. Malheureusement, comme je le dis aussi, les scientifiques ne sont actuellement pas en mesure de formuler même une version provisoire d'une telle théorie. Des découvertes récentes en biologie et en biochimie ont révélé que la vie terrestre familière représente un exemple unique qui peut ne pas être représentatif de la vie. Si tel est le cas, la vie sur Terre aujourd'hui fournit une base empiriquement inadéquate pour théoriser sur la vie considérée en général. J'esquisse une stratégie pour obtenir les exemples de vie supplémentaires nécessaires sans l'aide d'une définition ou d'une théorie de la vie, et je termine par une application à la recherche naissante de la NASA pour la vie extraterrestre. la vie sur Terre aujourd'hui fournit une base empiriquement inadéquate pour théoriser sur la vie considérée en général. J'esquisse une stratégie pour obtenir les exemples de vie supplémentaires nécessaires sans l'aide d'une définition ou d'une théorie de la vie, et je termine par une application à la recherche naissante de la NASA pour la vie extraterrestre. la vie sur Terre aujourd'hui fournit une base empiriquement inadéquate pour théoriser sur la vie considérée en général. J'esquisse une stratégie pour obtenir les exemples de vie supplémentaires nécessaires sans l'aide d'une définition ou d'une théorie de la vie, et je termine par une application à la recherche naissante de la NASA pour la vie extraterrestre.

Ce n'est pas la seule manière dont le terme « définition théorique » est utilisé dans le discours philosophique
contemporain. Selon la conception sémantique des théories scientifiques, une « définition théorique » définit une
théorie scientifique dans son ensemble (en tant que conjonction d'énoncés de type axiome). Lors d'une discussion
informelle, Mark Bedau m'informe que c'est ce qu'il entend vraiment par « définition de la vie ». Le problème est que les
définitions théoriques de la conception sémantique ne définissent pas les termes d'espèce naturelle (tels que « eau » ou
« vie ») séparément. Ils définissent des théories entières subsumant une variété d'espèces naturelles différentes, et il
n'est pas du tout évident que les espèces naturelles relevant d'une théorie particulière puissent être
« définies » (fournies avec des conditions nécessaires et suffisantes) individuellement dans le cadre de la théorie. La
quête d'une théorie universelle de la vie : à la recherche de la vie telle que nous ne la connaissons pas.Aux fins de cet
article, cependant, le fait est que l'affirmation de Bedau selon laquelle sa définition dela vieest une définition théorique
dans le sens de la conception sémantique est extrêmement problématique. Quoi qu'il en soit, lorsque j'utilise le terme
« définition théorique » dans cet article, j'ai à l'esprit le sens plus traditionnel d'une définition fournissant les conditions
nécessaires et suffisantes pour l'application d'un terme d'espèce naturelle dans le contexte du cadre théorique fourni
par un théorie scientifique; ces définitions sont aussi parfois appelées «spéciales», «techniques» ou «scientifiques».

Ces deux caractéristiques sont (i) la capacité de s'auto-organiser et de maintenir l'auto-organisation
pendant une période prolongée contre les perturbations internes et externes et (ii) la capacité de
reproduire et de transmettre à la descendance des modifications adaptatives héréditaires.

Les réponses les plus scientifiquement convaincantes aux questions « qu'est-ce que c'est » sur les
espèces naturelles phénoménales sont fournies par les théories scientifiques. L'affirmation selon
laquelle l'eau est H2O fournit un bon exemple. Il explique la nature de l'eau en termes d'entités
théoriques (hydrogène et oxygène) et de processus (liaison chimique covalente) fournis par la théorie
moléculaire. D'autres exemples d'énoncés d'identité théoriques sont « le son est une onde de
compression », « la foudre est une décharge électrique » et « les grenouilles sont des amphibiens ».
Dans chaque cas, un type phénoménal apparemment naturel (son, éclair, grenouille) est expliqué en
termes de ressources d'une théorie scientifique largement acceptée (à savoir, la mécanique des ondes,
l'électromagnétisme et la biologie des vertébrés).